A l’arrivée de la monarchie (au X – XXème siècle), notre plateau devient à plusieurs reprises zone frontalière. Des imposantes bâtisses sont érigées sur notre commune : le château de Brotel, les fortification du château des mouches, la tour de Baix, la maison forte des Dames, les fermes du Loyal et de Torons. Des bâtiments religieux sont construits : l’ancienne église, la cure et le couvent de Biote.
Dans ce contexte les seuls moyens de production sont propriétés des nobles et du clergé : les fours, le moulin d’Amby et celui de la Roche et peut-être celui de Vergue.


Les changements météorologiques constatés dans ces durs moments, dégradent encore la situation
économique, les hivers sont rigoureux et les étés très secs. Ici la vie est rude, les caractères des gens se
forgent sous l’effet de ce difficile contexte. L’architecture est également influencée par ces changements
climatiques. L’implantation des imposantes fermes est liée à l’orientation Nord, Nord-est. Leur implantation est telle qu’elles sont protégées par les vents froids dominants. Les toits sont souvent couverts en lave, ils possèdent une forte pente pour faciliter la glisse de la neige, les autres bâtiments annexes : granges, étables, remises, pigeonniers, sont associés à l’habitat principal, ils sont situés en prolongement ou disposés autour d’une vaste cour centrale.


Les habitations réservées au petit peuple subissent également l’influence du temps, elles constituent des
bâtiments très bas munis d’une seule pièce, d’une porte, d’une lucarne, le tout pour éviter la déperdition de la chaleur. Des familles entières de 10 à 12 personnes sont parfois entassées dans des conditions d’hygiène précaires.


La révolution de 1789 apporte un certain nombre de réformes. Nos agriculteurs deviennent certes indépendants mais ils vont encore connaître, au cours des décennies à venir, de grosses difficultés. Ils continuent à vivre en autarcie, l’eau et les puits sont localement toujours rares, les sécheresses sont ressenties comme de véritables fléaux. Aussi de 1814 jusqu’en 1824/1825, la famine frappe les familles modestes. En 1817, les enfants du hameau de Surbaix sont obligés de manger l’herbe pour survivre et 93 d’entre eux meurent entre 1818 et 1824. L‘eau et l’agriculture ont toujours été étroitement liées. Or ces ressources, comme nous l’apprend l’histoire, sont dans notre village assez limitées.